Un blog à la sauce dieppoise ; fun, culture, idées :
9 Août 2010
Comme ça c’est fait !
chronique de Pascal Leleu
Aujourd’hui, en ce magnifique après midi ensoleillé d’aout, j’ai décidé, pour cette seconde chronique du mardi sur les métiers, de m'intéresser au cas d’un professionnel dieppois de la photographie : mon double maudit, Scal ….
Scal : vrai schizophrène ou faux tographe ????
( cette première photo commentant le propos )
Scal en né en avril 68, juste avant la révolution française ouvrière et hippie, au sein de la radieuse cité balnéaire de Dusquesne, bercé par les chaluts et les goélands piailleurs. C'est là que, selon la légende, un pavé serait tombé dans son landau, créant ainsi des dommages irréversibles de bouillonnements intellectuels permanents.
Des séances de soirées diapos hebdomadaires,baignées en fond musical de Brassens, Velvet et les Sex Pistols ; plusieurs rôles au théâtre et un premier boulot à l’École de musique de Dieppe l’accrochent définitivement à l’art.
Sur ce, il plie bagages vers Rouen où il participe à un film musical, produit plusieurs grandes soirées et devient directeur artistique d’un groupe de renommée internationale. Il passe également par photographe de concert, éducateur spécialisé, technicien informatique et vendeur de machines à laver industrielles( ???), selon les envies et besoins de ses conquêtes féminines diverses (et là messieurs, je ne vous apprend rien ….)
Puis crise de la quarantaine et retour à bon port : Dieppe capitale de la sainte coquille, n’est ce pas Jack ? Premier contact avec un autochtone, première phrase entendue : Scal,ne reste pas ici, Y A RIEN A FAIRE !!!!! Quel cheval de bataille que cette boutade !!!!! Et, quinze mois plus tard, cet espèce de Scal se permet d’exposer ses spécialités locales en noir et blanc dans l’un des prestigieux lieux d’exposition de la ville, le Mieux Ici Qu’en Face au Pollet. Et il se permet également d'être chanteur et de déranger les grillons en terrasse l’été, d’aller s’enfermer avec ses mannequins et Lili’$ durant tout l’été à la Potinière pour le programme Arpentez la ville. Viennent ensuite presque deux mois d’expos au Bocal en octobre et novembre 2010 en collaboration avec Bertrand Thomassin, l’artiste sculpteur, pour un projet hallucinément…bocalistique. Il parait même qu’en ce moment, à divers endroits significatifs de la ville, dans la journée, certains dieppois sobres auraient aperçu un robot tagué et six poupées géantes poser pour Konu et Scal, les deux art-terroristes du cinéma Royal.
Pour en finir avec cette chronique, un peu de philosophie photographique.
Pour quoi la photo Scal barre ?
( Dixit Gains barre mais le jeu de mots est foireux…je l’accorde !!!! )
Partage : en fixant un objet, un visage, une situation,l e photographe fixe une de ses émotions. Il la partage ensuite en offrant son regard à l’autre ( monnayant quelques sesterces quand même lors de l’acquisition par un autre de l’un de ses clichés ).
Temps : Un cliché stoppe le temps et l’inscrit sur son instant exact. Cet instant est ensuite re-proposé dans le futur, lors d’une projection ou exposition, alors qu’il est le passé du photographe. La photo est intemporelle, ourdie d’histoire et humaine. C’est le principe d’apercevoir et fixer ce que les autres ne voient plus.
Plaisir : prendre une photo, montrer un portrait à son propriétaire, faire véhiculer à travers ses images sa version du monde, se souvenir d’un instant par le support photographique, attendre celles que l’on a porté à développer ou celles que l’on développe, faire une exposition publique et atteindre le cœur des gens : DU PLAISIR !!!!!
Passion : Le terme parle par lui même.
Voila stop là, comme ça …c’est fait !!! Que penser après cette chronique ? Existe-t-il des asiles ou sanatoriums réservés aux photographes ? Le noir et blanc fait-il partie du passé ou est-il notre version de l’autre côté du miroir ? Schizographe ou photophrène ? Elémentaire mon cher Watson !
D’ailleurs, j’invite, dés le mois de septembre, tous les artistes dérangés dieppois et de l’agglo, à venir rejoindre et soutenir ma nouvelle association intitulée Ya Rien à Faire, collectif d’artistes volontaires et passionnés (le collectif où être sera tendance de choix !!!)
A mardi prochain donc sauf si je suis viré, mort, chômeur, ou si au pire j’ouvre un labo en ville pour faire les communions et mariages …Aie caramba !
Ouvert à toute proposition concrète au 06.37.64.69.40
pascalpersonalpictures@gmail.com
scalleleu sur facebook et bientôt ze Blog…