Un blog à la sauce dieppoise ; fun, culture, idées :
17 Juin 2013
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Les Carnets d’Eucharis
N° Spécial
Juin 2013
Un spécial Jean-Marc Couvé ! Je n'en espérais pas tant. Ce magnifique et pourtant adorable poète est un pur Dieppois : je veux dire, né en région parisienne, il a longtemps vécu (et écrit) en Allemagne et se trouve de nouveau près de Paris où il en-saigne -en un seul mot plutôt, sans effusion.
A Dieppe où il vécut naguère, Jean-Marc a marqué une génération d'élèves. Marqué mais sans frapper, ô non jamais, lui, l'auteur de Battu ! n'a rien ni d'un insti-tueur ni d'un pro-fesseur ! S'il est une peau qui marque, ce fut la tienne, comme si ton prénom (et même ton nom, vé !) y avai(en)t inscrit une propension, mais les bourreaux-têtes-à-coups ont trop beau jeu de parler de "têtes à claque", toujours les autres les coupables !
Merci J'en-Marque pour tes magnifiques textes, tes recueils que je garde précieusement, jalousement. Je livre aux lecteurs de ce blog l'un de mes préférés. Ils en trouveront d'autres dans le Spécial Les Carnets d'Eucharis de juin 2013, gràce pour cela soit rendue à qui de droit et surtout à cela à Nathalie Riera.
Lézarde et corps hâtifs
(trilogie)
(La Bartavelle Editeur, 1998)
Illustration de Jean-Claude Besson-Girard
Préface de Georges Friedenkraft
Profession : deux fois (plutôt qu’une !)
Me jette à cœur perdu
dans un combat d’avance
hasardeux sinon pire...
Enfin – j’ai tout rendu :
masochisme, arrogance.
Herr Ober : Noch ein’ Bier !
Un quart de siècle aux prunes
à ressasser l’amer
naufrage paternel...
ça fait un bail, mes burnes,
que nageons dans la mer –
d’ horreurs sempiternelles !
*
Y reviendrais-je, un jour,
à ce point de départ –
ton poing « G » dans ma gueule ?
Enfant-martyr (that’s sure !) ...
Ah, rallier les remparts
Des géni-(protec-)teurs !
En attendant, me cogne
aux flammes des folies
hantées de souvenirs,
assassins sans vergogne
- Ô pure Amour, salie
pour n’en plus revenir...
*
Va donc. Il faut jeter
le passé dé-passé
aux orties. Qu’il s’y pique !
Au diable, lâchetés :
Désirons. C’est assez
pour aimer – laiss’ tes tics...