Un blog à la sauce dieppoise ; fun, culture, idées :
18 Juillet 2013
Que dire à ces interlocuteurs, employés d'un "Centre d'Appel", qui vous téléphonent impromptu sur votre ligne fixe ou portable pour tenter de vous vendre un service ou un produit? Une expérience toute récente a modifié mon point de vue sur ce sujet.
Comme beaucoup d'entre vous j'ai souvent senti une lassitude d'être épisodiquement importuné par des employés de Centres d'appel qui tentent dans un minimum de temps de vous présenter et vous vendre leur camelote.
Il y a deux jours, une voix venue de loin, très loin sans doute, m'a interpellé de la sorte sans même prendre le temps de me dire bonjour : "Je suis Sarah, de votre cabinet mutualiste, et je veux vous parler de votre mutuelle". Succinct, mais logique quelque part pour mon cabinet mutualiste de parler mutuelle !
Puis, sans transition, cette question désolante : "d'abord, à quelle mutuelle êtes vous inscrit?". Quel mauvais scénario la pauvre Sarah ne devait-elle pas débiter ! Le texte après avoir bien débuté pour me laisser croire que j'avais affaire à "ma mutuelle" reconnaît sèchement que je suis un parfait inconnu qu'on prospecte pour tenter de le débaucher !
Ma réponse a suivi, immédiate, sans concession, mais polie car je ne doute pas que la pauvre Sarah -quel que soit son vrai prénom- soit une personne peut-être sympathique et très certainement sur-exploitée à travailler 10 heures d'affilée à 1 euro de l'heure ! Ce qui ne justifie pour autant aucune complaisance mais mérite au moins le respect de ne pas hurler dans l'écouteur, insulter l'appelante ou raccrocher sans un mot.
"A quelle mutuelle êtes-vous inscrit ? " "je ne vous répondrai pas, Madame, au revoir" ai-je déclaré.
Un contact humain et sympathique
Ce matin, un jeune homme m'appelle de la part d'une marque de distribution à laquelle j'ai déjà eu recours. Je lui indique que je suis déjà en communication sur une autre ligne. Il s'excuse et me demande quand il peut me rappeler. Un quart d'heure plus tard -suite à mon indication- le dialogue s'engage. Quand je lui indique que j'ai peu de disponibilité car je travaille en free lance, mais que sa démarche est toute autre que celle des centres d'appel qui me rebattent les oreilles, -quelques mots naturels, s'adressant à un alter ego- le voilà qui sort du scénario et m'indique que mes propos l'intéressent car, étudiant, il travaille justement cet été dans un centre d'appel dans la moitié sud de la France et que ses études ne sont pas sans rapport avec ma propre activité.
La conversation devient vite positive, sympathique, humaine. Nous voici qui échangeons tuyaux et conseils et (bien que cela soit strictement interdit par les règles de son usine-à-téléphoner), nous échangeons nos coordonnées pour en reparler plus tard et plus à l'aise!
Pour finir, comme j'avais effectivement l'intention de renouveler mon petit stock des produits que le jeune homme cherchait à placer, j'ai pris une commande. Et peut-être, s'il en a le loisir et l'envie, lirez-vous bientôt son commentaire sur cet article! On parie ?