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15 Août 2007
FAUT-IL PRENDRE LES DIABLERIES DE VASSAGO AU SECOND DEGRE ?
On peut avoir fait quelques études et ne pas dédaigner pour autant des plaisirs et même de simples distractions sans prétention. Telle est mon opinion, dit Dupont. Et je la partage, rétorque Dupond.
Les diableries de Vassago dans Plus Belle La Vie m'amusent et cet ignoble individu -le diable incarné!- va jusqu'à rendre sympathique le cynique Charles Frémont qui incarnait jusque à une date récente l'archétype de l'homme d'affaires peu scrupuleux, voire un brin crapuleux.
Ce n'est pas la première fois que le feuilleton très populaire de France 3 fait appel au surnaturel pour corser les intrigues, même si ce registre est peu utilisé dans une production qui a quelques prétentions sociales et éducatives (certains disent même moralisatrices). Chacun à sa façon, des personnages comme Blanche, l'institutrice humaniste, Rachel Lévy l'ex-militante du Parti Communiste (incarnée par la toujours verte Colette Renard), ou Guillaume le médecin de quartier non « pognoniste » militent plutôt pour le rationalisme et l'élévation des consciences.
Pour autant la production et ses scénaristes n'ont pas « renoncé à Satan, à ses oeuvres et à ses pompes », selon la formule consacrée. Depuis l'apparition de Vassago, il y a comme un odeur de souffre qui traine...
Mais voilà que cette affaire Vassago prend -ces tout derniers jours- une tournure allégorique : il y a du second degré dans l'air. Voici l'ex compagne du diabolique homme d'affaires qui coule les sociétés pour les racheter à vil prix -avant que de licencier et délocaliser- voici celle qui partageait la vie du sieur Vassago il y a trente ans ou plus qui, dénichée par Ninon-Mène-l'Enquête, révèle : Vassago autrefois militait à la Ligue Trotskyste Révolutionnaire (sic). Puis soudaine conversion aux délices du capitalisme dans sa version la plus sauvagement libérale. D'où ma question : le diable n'est-il pas plus allégorique qu'autre chose ? Ne s'agit-il pas, en prenant les choses au second degré, d'une charge contre les ex soixante-huitards ayant retourné leurs vestes (ça existe...) pour se convertir aux délices de la finance et autres affaires florissantes.
Ne sachant comment conclure ce billet, j'ajouterai, sans transition, cette info qui circule sur le web : Bernard Tapie aurait souhaité tourner dans quelques épisodes du feuilleton et son offre de service aurait été platement rejetée par la Production. Mais ce ne sont que des bruits, d'où l'emploi du conditionnel. Et cela n'a bien sûr aucun rapport avec mon sujet du jour.
Bon, ce n'est pas que je m'ennuie, mais il est bientôt l'heure de l'épisode du jour... A demain !