Dans le Journal du Dimanche du 17 12 2006, Bernard PIVOT présente Les mots du comique et de l'humour, de Christian Moncelet, Belin. Il annonce également la sortie de l'édition 2007, la cent-vingt-et -unième de l'almanach Vermot. J'ai pour ma part hésité à verser dans la rubrique « si ça vous amuse » ou dans celle-ci, « poésies » ce poème écrit non pas en 2002 mais vers la fin du sombre vingtième siècle.
Eh là !
Elle a pris des résolutions : scions, scions! Travail de sape. Mort au pape! Elle veut pas qu'on la non-mais-quoi, et puis moi? Elle a pris son air ingénu : nue! Elle croit à la vertu sécu, c'est cul, mais au fond, ça fond. Elle a faim et soif, et mouille, c'est la fête à la grenouille. Saint Antoine retrouvera pour les soirs de tracas son doigt, qu'elle avait perdu, c'est vrai, à treize ans dans un bénitier. Mais je prie la Sainte Agnès pour que ma belle passe à confesse, moi en curé. Confesse, curé, ça peut rimer, c'est mon programme de transition, alors allons. Si on peut pas rigoler, est-ce gai?
Il a pris des résolutions : l'eussions, l'eussions-nous noué, ce lien de lit bourse déliée, ouais... Il a pris son pouls, sa tension, pris l'ascenseur, pris trois whiskys. Qui? Il a pris peur. Il a pris « prie », devise des maris maris. Contracté trois assurances, rances. Et blablaté d'abondance : danse! Et pour ses fesses trois maîtresses. Qu'est-ce?
C'est un texte à clés bâclé.